Dans deux jours, c'est la Journée de la Femme.
Les autres journées spéciales comme ça, dans le calendrier, sont normalement
pour les grandes causes ou les espèces en voie de disparition. Pour pas qu'on
les oublie.
Mais là... "Journée Internationale de la Femme".... cela me laisse
sceptique. Même s'il est vrai que dans certains pays le sort des femmes est
abominable et qu'il est urgent, indispensable d'agir,
todshoes, je ne vois pas le
rapport.
Parce que ce que j'en vois, moi, de la Journée de la Femme, habitante de la
capitale d'un pays développé, c'est des réducs pour acheter de la lingerie, des
fleuristes qui vous harcèlent par voie d'affichage (et tendent à culpabiliser
ces pauvres hommes, qui n'ont même pas une Journée qui leur est consacrée), des
discours à la con sur "la place de la femme dans notre société"... Non mais
sans déconner...
Parce que soyons clairs: s'il existe des discriminations, elles ne
concernent pas que les femmes. S'il existe des situations de vie inacceptables,
elles ne concernent pas que les femmes. Il y a plus de 30 ans que nos ainées
brûlaient leur soutien-gorge et j'ai l'impression que nous en sommes restés là.
On continue de gueuler au lieu de se comporter en égales des hommes.
Personnellement, je suis féministe dans le sens où je m'estime l'égale de
l'homme. Pas dans le sens "j'ai besoin que les tiers reconnaissent cette
égalité". J'ai déjà été confrontée à des réflexions à la con,
mercuriale vapor superfly, au boulot
notamment, concernant des salariées. Parce qu'elles étaient femmes. Et c'était
avec un malin plaisir que je renvoyais un exemple similaire, en évoquant le cas
d'un salarié. Histoire de reposer les bases: ça se passe entre êtres humains,
point barre.
Si je suis d'accord sur le principe des inégalités à combattre, je ne vois
pas en quoi les femmes en seraient les seules victimes. Et de ce que j'entends
des discours à droite et à gauche, de ces défenderesses d'un monde meilleur
pour les XX,
lisseur ghd, cette position de victime est constamment défendue.
On réclame l'égalité, mais on se comporte en inférieure qui aurait un bout de
bifteck à défendre.
Consacrer une Journée à la Femme revient en mon sens à proclamer une
inégalité qui n'a plus lieu d'être. En tout cas pas chez nous. Et le mauvais
traitement qui peut être fait ailleurs ne sera pas nécessairtement montré du
doigt à l'occasion de cette Journée: hérésie, parce que c'est clairement
essentiellement à ça que devrait servir cette Journée.
Tout ceci ressemble à un discours politiquement correct pour faire plaisir à
une minorité. Et donc ça me gonfle. C'est quoi le prochain truc
médiatico-politico-percutant ? "2009 année de la meuf" ?!
Non mais sérieusement...